Intitulé de l'offre : H/F Ingénieur en techniques biologiques
Référence : UMR7263-KHEBOU-048
Type de contrat : CDD Technique/Administratif
Durée du contrat : 20 mois
Date d'embauche prévue : 6 janvier 2025
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : de 2 540 à 3 786 € brut mensuel
Niveau d'études souhaité : Niveau 7 - (Bac+5 et plus)
Expérience souhaitée : Indifférent
BAP : Sciences du vivant, de la terre et de l'environnement
Emploi type : Ingénieur-e biologiste en analyse de données
L’Unité Mixte de Recherche (UMR) IMBE recrute un Ingénieur d’études en CDD à plein temps dans le cadre du projet EDIFIERS (subvention obtenue auprès de l’ADEME). Le Projet EDIFIERS a pour objet d’identifier les dangers associés au renouvellement des routes qui génère des agrégats d’enrobés (AE) désormais recyclés dans de nouveaux enrobés. Ce recyclage permet une préservation des ressources naturelles et une réduction des déchets. Cependant, l’incorporation des anciens bitumes sous forme d’AE s’accompagne de l’émission d’HAPs secondaires (dérivés N-, S- et Me-HAPs, nommé ci-après HAP+) dont la génotoxicité, et par voie de conséquence, la cancérogénicité, est trop peu documentée. Des approches en expo-some visant à documenter le potentiel génotoxique en mélange de ces HAP+ pour appréhender les risques pour les travailleurs et/ou pour la santé environnementale seront mises en œuvre. Le projet EDIFIERS s’intègre donc pleinement dans le concept holistique Santé Unique (One-Health). Le poste proposé ici s’inscrit dans un projet de recherche associant l’UMR LCE (Laboratoire de Chimie de l’Environnement, Aix Marseille Université), pour ses capacités d’analyse des HAPs parents et des HAPs modifiés, l’UMR MCD (Matériaux pour une Conception Durable, CEREMA, Univ. Gustave Eiffel) pour son expertise dans le domaine de l'évaluation environnementale des matériaux routiers, l’UMR MIT (Laboratoire des Matériaux pour les Infrastructures de Transport, Univ. Gustave Eiffel), et des membres l’UMR IMBE (AMU) qui apportent leurs compétences en plans d’expériences, en génotoxicologie et en écotoxicologie.
Le projet EDIFIERS a commencé début 2024
L’ingénieur sera chargé d’étudier l’éco-génotoxicité de dérivés d’HAPs pouvant être émis dans des fumées lors des opérations de recyclage à chaud des AE. Dans cet objectif, la réponse éco-génotoxique des HAP+ seuls ou en mélange sera recherchée par des tests in vitro normalisés tel que le test in vitro du micronoyau (Ligne directrice OCDE TG487), le test γ-H2aX ou le test des comètes qui présente également une ligne directrice (OCDE TG489). L’objectif du stage sera d’évaluer la génotoxicité de dérivés de HAPs pouvant être contenus dans les AE sur des cultures cellulaires humaines et sur un modèle invertébré, l’hydre d’eau douce. Un partenariat étroit avec une plateforme de cytométrie sera également mis en place pour mettre en point le test du micronoyau in vitro en haut débit par cytométrie d’image.
L‘évaluation de la génotoxicité des phases gazeuses et particulaires des fumées produites lors du recyclage des AE sera effectuée et mise en relation avec l’identification des HAP+ seuls ou en mélange. En partenariat avec les collègues du LCE, une approche « Effect-Directed Analy-sis» (EDA) consistera à fractionner les extraits organiques des fumées pour en évaluer le potentiel génotoxique. Cette méthode mettra en évidence les fractions les plus génotoxiques pour révéler les mélanges à éviter (e.g., effets synergiques dits “cocktails”) et in fine faciliter leur identification/quantification chimique par analyse non ciblée/ciblée. Des plans d’expériences seront appliqués aux méthodes standardisées de génotoxicité (prédictives en termes de cancers chez l’Homme). Les lésions primaires à l’ADN seront révélées par le test des comètes (OCDE TG 489 pour les essais in vivo sur hydres d’eau douce). Les mutations chromosomiques de nombre et de structure seront distinctement quantifiées par le test du micronoyau in vitro (OCDE TG 487) auquel nous associerons un marquage des centromères. Dans une approche "One Health”, nous développerons nos analyses génotoxiques sur des cellules humaines en culture et sur un représentant des écosystèmes d’eau douce qu’est l’invertébré Hydra vulgaris (du groupe des Cnidaires). L’avantage de ce modèle animal est de pouvoir déterminer des effets de contaminations multifactorielles sur un panel de réponses biologiques allant de l’échelle moléculaire à l’échelle populationnelle. L’identification des foci γ-H2aX sera développée sur le modèle hydre pour quantifier les cassures double brin de l’ADN à l’origine de mutations chromosomiques.
L'ingénieur sera notamment chargé :
- de faire et de maintenir à jour l’état de l’art sur le potentiel génotoxique des HAP+ identifiés par le LCE. Ces informations seront capitales pour cibler les molécules et les mélanges à évaluer en éco-génotoxicité ;
- de valider les tests γ-H2aX, des comètes et des micronoyaux sur hydres (résultats préliminaires acquis) ;
- d’évaluer le potentiel génotoxiques de diverses phases particulaires et gazeuses de fumées d’AE produites par les partenaires ;
- de la réalisation des tests de génotoxicité sur des fractions sélectionnées par EDA.
Pour l’ensemble de ces missions, l’Ingénieur devra réaliser le travail de planification et de construction des protocoles, réaliser les expérimentations, récupérer et traiter les données, analyser les résultats et établir les rapports d’étude. Il participera également activement à la rédaction de communications et publications.
Ces missions sont en adéquation avec les caractéristiques REFERENS de l'emploi type A2A43-Ingénieur en techniques biologique.
• Parfaite maîtrise du français ; très bonne compréhension et expression écrite et orale en anglais
• Expérience de conduite de protocoles expérimentaux en biologie (connaissance générale sur les bio-essais)
• Expérience souhaitée en pratique de la culture cellulaire (au minium notions)
• Aptitude ou goût au travail sous loupe binoculaire et en microscopie optique et à épifluorescence
• Formation initiale en Biologie (connaissances générales)
• Goût pour l’interface Environnement Santé, notion de toxicologie, idéalement de toxicologie génétique.
Globalement, les compétences nécessaires correspondent à celles de l’emploi type A2A43-Ingénieur en techniques biologique.
En termes de relations professionnelles, l'ingénieur sera intégré au sein l'équipe SANTES de l'IMBE et sera en contact continu avec les scientifiques impliqués dans le projet ; l'agent travaillera en proximité avec une ingénieure d'études en charge des opérations dans le laboratoire et les étudiants stagiaires (M2, M1, L3). Il sera sous la supervision directe d'un Ingénieur de Recherche en position de chef d'équipe (Thierry ORSIÈRE ) et sera formé aux différentes techniques utilisées en routine dans l'équipe. Il participera aux réunions de travail avec le Laboratoire de Chimie de l'Environnement (LCE-AMU), le CEREMA et l'UMR-MIT et avec les représentants de l'ADEME qui seraient impliqués dans le suivi du projet EDIFIERs.
Une variation des horaires de travail en fonction des impératifs expérimentaux est possible lors des phases expérimentales.
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https://emploi.cnrs.fr/Offres/CDD/UMR7263-KHEBOU-048/Default.aspx